L'Autresexe
211 pages
Traduit en espagnol (Mexique, Argentine) par Jorge Huerta, avec le concours de Raques Capurro et Nora Pasternac.
Paris, Epel, 2015
Freud avait posé les préliminaires. Seul, cependant, à énoncer son « Il nya pas de rapport sexuel », Jacques Lacan n’a pu s’y autoriser qu’en distinguant un registre inédit du sexuel, différent de ce que les analystes (lui inclus) avaient jusque-là exploré : complexes, stades, pulsions, fantasmes, phallus, objets partiels, petit a, plus-de-jouir, etc. Là où fait défaut le rapport sexuel, les partenaires sont autant de personnages comme de théâtre d’un Autre inexistant : femme, vierge, hystérique, homme, vir, virgo, dame, bonhomme, bonne femme, auxquels on joindra, avec Michel Foucault, le maître antique, les femmes, le garçon et l’épouse. Rendu présent par leur entremise, c’est à chaque fois de l’Autre pris en corps qu’il s’agit, de l’Autresexe. Réaliser qu’il n’y a avec lui pas de rapport sexuel qui puisse s’écrire relève d’une expérience traumatisante. C’est pourtant là que, selon Lacan, chacun a rendez-vous avec sa liberté.