Une femme sans au-delà. L’Ingérence divine III

Une femme sans au-delà. L’Ingérence divine III
Une femme sans au-delà. L’Ingérence divine III

Paris, Epel, 2015, mai 2014. 264 p.

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Une mujer sin más allá. La injerencia III, 

Traducido por Silvio Mattoni, Buenos Aires, El cuenco de plata, 2015. 

 

Elles étaient des filles des villes, des cocottes, des grues, des poules, mannequins dans des vitrines, des prostituées. Elle est, elle, la fille des champs, l’unique, « une femme en elle-même, et sans au-delà ». De quel amour le jeune philosophe Ferdinand Alquié l’aura-t-il aimée ? Jacques Lacan s’emploie à réduire sa hantise d’elle : il fait parvenir à son ami une fort émouvante lettre, à laquelle il joint le seul poème qu’il ait jamais écrit.

Unique, Ariane ne l’est pas moins dans son accouplement à Dionysos. Inspiré par Lou Salomé, comme le montre ici Chantal Maillet, Nietzsche en dessine le portrait : libre, elle sait y faire avec son fil, dompter, apaiser la jouissance en excès dont souffre son amant ; elle en reçoit le don dans sa chair.

Alquié, Lacan, Nietzsche esquissent ce que serait une érotique déshabitée de Dieu, une érotique où, fruit d’une conquête qui est aussi un deuil, l’Autre est reconnu inexistant.